lundi 20 février 2017

LA JOIE D’ALLER A LA MAISON DE L’ETERNEL D’après Martin Schäfer


           David exprime cette joie dans le Psaume 122 : 
« Je me suis réjoui quand ils m’ont dit : Allons à la maison de l’Eternel ! » (v. 1). Quelle joie devrait être aussi la nôtre, chers amis chrétiens, chaque premier jour de la semaine, comme à l’occasion de chaque réunion autour du Seigneur ! Sommes-nous vraiment conscients qu’Il se trouve personnellement au milieu de nous, selon la promesse qu’Il a lui-même laissée à ses disciples : « Là où deux ou trois sont assemblés à mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Matt. 18 : 20). Nous sommes, pour ainsi dire, « tous présents devant Dieu » (Act. 10 : 33). La conscience de nous trouver véritablement dans Sa présence, « ayant... une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, par le chemin nouveau et vivant qu’il a ouvert pour nous à travers le voile » (Héb. 10 : 19-20), changera notre attitude lors des réunions. C’est Lui, et non la faiblesse humaine, qui doit être le centre de notre appréciation.

Une préparation active durant la semaine
            Les réunions chrétiennes sont les heures les plus précieuses pour un croyant sur cette terre : éprouver la présence personnelle de son Seigneur, c’est un avant-goût du ciel. Mais la jouissance de cette présence ne se produit pas spontanément ; elle requiert de la préparation au cours de la semaine, et de la méditation. Suis-je prêt à rencontrer le Fils de Dieu ?
            Dans notre vie professionnelle, lorsque nous avons un examen à passer ou un projet important à faire aboutir, ou lorsqu’une cérémonie est prévue, nous nous y préparons avec tout le soin nécessaire - même si, au premier abord, nous n’en avons pas l’envie. Avant un tel rendez-vous, nous nous efforcerons aussi d’être en bonne forme physique et intellectuelle. Il ne devrait pas en être autrement pour la fréquentation des réunions : nous désirerons par exemple, avoir une préparation personnelle au culte par la lecture d’un passage biblique parlant des souffrances du Seigneur ; nous ferons une étude soigneuse, avec prière, du passage qui doit être considéré lors de la réunion d’étude de la Bible ; nous aurons à cœur de rechercher des sujets de prière qui pourront être présentés à la réunion de prière…
            Ne convient-il pas de se préparer ainsi par la prière en vue de ces différentes réunions, en recherchant des moments de tranquillité et d’isolement loin du « bruit de ce monde » ? La prière pour et avant les moments de réunion est une condition certainement très importante pour pouvoir en jouir. La demande de purification de tout péché - parfois caché (Ps. 19 : 13 ; 139 : 24), la prière pour avoir la direction par l’Esprit, pour être gardé de toute distraction intérieure ou extérieure, pour qu’il y ait de la puissance dans la prédication - toutes ces requêtes, et d’autres encore, nous aideront à aller « avec joie » aux réunions. Nous aurons alors certainement beaucoup d’exaucements.

Ne pas laisser nos pensées se détourner de Christ 
            Durant la réunion, nous « concentrer » sur les cantiques, les prières et les passages bibliques, contribue à ne pas laisser nos pensées errer ! Prier pendant les pauses est aussi une chose bonne et utile, au lieu de laisser nos regards vagabonder dans la salle, ou de repenser à nos soucis familiaux ou professionnels.
            S’asseoir et assister au déroulement de la réunion, en laissant la responsabilité aux autres, est malheureusement une habitude assez fréquente. Cependant, du moment que nous sommes appelés à être actifs dans la joie du Seigneur, nous devrions aussi être actifs durant ces heures, alors que nous prenons progressivement conscience de la présence du Seigneur.
            Peut-être pouvons-nous être quelque peu découragés en voyant le petit nombre de frères et de sœurs, mais ce n’est pas un vrai motif. Ne regardons pas à l’aspect extérieur, car nous ne devons rien attendre de la part de l’homme ! Et si même il y avait de nombreux croyants réunis dans une belle salle et des frères manifestement doués, ne devrions-nous pas être intérieurement en prière et attendre tout du Seigneur ? C’est toujours le but de l’Esprit que de diriger nos cœurs vers Christ. Lui laissons-nous toute la place ?

Goûter une joie calme et profonde dans la présence du Seigneur
            Le christianisme est caractérisé principalement par des faits et non par des sentiments. Ce n’est pas parce que je « sens » que je suis sauvé que je me réjouis, mais parce que la Parole de Dieu me le dit, et cela procure un meilleur fondement et une joie durable.
            Les réunions sont caractérisées, en partie, par le rappel de passages bibliques, et ceux-ci peuvent et doivent nous procurer de la joie, de l’émerveillement. Cet « enthousiasme spirituel » se distingue fondamentalement de l’enthousiasme mondain et surtout religieux qui repose sur un débordement excessif de sentiments ; il est toujours accompagné de retenue et de sobriété. Il faut aussi être convaincu que la manière de se réunir est une condition pour gagner des âmes. Mais une participation active aux réunions est « scripturaire » et peut donner à la conviction personnelle et intime la dimension d’une réelle expérience qui nous motive et nous encourage.
            L’appel évangélique résumé par l’expression : « Venez et voyez » (Jean 1 : 39) peut certainement être étendu aux réunions, et notre comportement en influencera aussi d’autres.
            Une réunion dirigée par l’Esprit s’adresse d’abord à notre intelligence spirituelle (voir 1 Cor. 14 : 15). On ne peut pas s’attendre, à chaque cantique ou prière, à voir immédiatement des visages rayonnants ou pleurant de joie. Nous connaissons certainement les habitudes de nos amis chrétiens et leur « manière » d’exprimer leurs sentiments : un frère prie d’une voix émue, un autre plus calmement et peut-être d’une manière un peu monotone, et cependant ce qui est important pour les deux, c’est le contenu présenté sous une forme différente. Nous vivons en Occident et nous avons une culture qui n’est pas particulièrement axée sur l’explosion des sentiments. Mais le Seigneur peut, en certaines circonstances, permettre une réaction visible au sujet traité et une expression plus vive des sentiments. Toutefois, cela ne devrait pas être la règle. Il faut préciser que les sentiments s’estompent rapidement, mais que l’édification intérieure subsiste généralement plus longtemps!
            Si, après les réunions, nous cherchions  à parler à l’un ou à l’autre de ce nous y avons ressenti, nous découvririons peut-être derrière un visage un peu figé une vie spirituellement riche, et nous pourrions nous encourager l’un l’autre à jouir de cette joie profonde dans la présence du Seigneur.

Pas d’entrave à la participation personnelle
            Si tous les hommes sont exhortés à prier (1 Tim. 2 : 8), tous les frères ne devraient-ils pas se préparer à participer activement à la prière ? Si le Seigneur désire que nous nous réunissions pour nous souvenir de Lui, est-ce que chacun ne devrait pas penser à son Rédempteur et, en tant que frère, l’exprimer publiquement au moyen d’une prière adaptée, d’un cantique ou d’une lecture de la Bible ?
            Il est vrai que des « mains saintes » sont requises pour la prière et qu’il s’agit impérativement de prendre la cène « dignement » (1 Tim. 2 : 8 ; 1 Cor. 11 : 27-29). Il devrait aussi y avoir la liberté nécessaire de faire une remarque à un frère. Mais si le cœur est rempli du Seigneur, la bouche ne parlera-t-elle pas avec cette abondance (Matt. 12 : 34) et ne se laissera-t-elle pas utiliser par l’Esprit ? « Fais-moi entendre ta voix » (Cant. 2 : 14). Nous désirons que cette demande de l’époux agisse en nous : le Seigneur désire entendre notre « voix » ! Comme étant l’expression d’un « saint sacerdoce » (1 Pier. 2 : 5), nous sommes tous appelés à rendre culte en esprit, et le Seigneur emploie des frères pour rendre ce service publiquement. Un jeune frère qui, conduit par l’Esprit, présente sa louange en des termes simples et avec cette fraîcheur liée à son âge, ne peut-il pas dissiper l’ennui latent chez  plus d’une personne ?
            Ne pas éteindre l’Esprit, mais en être remplis, doit être notre réel désir ! Nous serons prêts alors à nous laisser conduire par Lui.
            Un point important est encore à considérer. Si nous désirons éprouver personnellement de la joie et de la bénédiction au cours des réunions, la première question qui se pose est celle-ci : procurons-nous de la joie au Seigneur au cours des réunions, par notre comportement, par notre participation active ? Il veut se trouver avec nous (Ex. 29 : 42). Il cherche là son repos (Ps. 132 : 14) et Il désire entonner la louange au milieu des siens (Ps. 22 : 22 ; Héb. 2 : 12) ! Recherchons-nous Sa joie lors des rencontres ? Alors notre joie se manifestera et croîtra elle aussi !

D’après Martin Schäfer

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